Un silence pour appui. Anacrouse de l'analyste
Michel Bousseyroux
Ça commence par là, l'air et les paroles, par un silence qui décomplète les temps de la mesure « zéro », écrite juste avant de battre la première. On l'appelle l'anacrouse, ou encore la levée. Elle donne sa respiration à la phrase musicale. Elle en lance le temps fort.
Il en va ainsi du discours de l'analyste. Il prend appui du semblant de silence de l'objet a seul à donner au dire sa portée, sa respiration.
L'analyste de même. Quand il se lève, quand levant la séance il y fait scansion ou coupure, il « anacrouse» ce qui se dit dans ce qui s'est dit.
Le temps fort du tout dernier Lacan a trouvé dans le trois du borroméen généralisé, qui rien qu'à ce qu'on le lise se défait, sa levée. Laquelle change la donnée d'un enseignement qui de base posait : le signifiant fait chaîne.
Que s'y entende sostenuto l'anacrouse qui du tout premier Lacan fait signe de l'ostinato de son désir.
ISBN : 978-2-491126-38-4
__________
Une brève de Dominique Touchon Fingermann, à propos d' Un silence pour appui
Psychanalyse, temps zéro
Michel Bousseyroux n’est pas un bavard, c’est plutôt un taiseux. Pourtant, quand il l’ouvre il ne mâche pas ses mots, afin que leur réson ne nous échappe pas, ou tout au moins, pour que nous n’en sortions pas indemnes. Aussi quand nous ouvrons ce nouveau livre, nous tendons l’oreille : d’où parle- t-il, maintenant ? Où nous conduit-il cette fois encore ? Lire la suite...
Une brève de Marc Strauss, à propos d'Un silence pour appui
Si nous en croyons Lacan et faisons du discours analytique le récent quatrième où s’achève sans se fermer leur ronde, le dernier Opus de Michel Bousseyroux paru aux Éditions Nouvelles du Champ lacanien, Un silence pour appui – Anacrouse de l’analyse, s’inscrit dans une grande Tradition, celle de l’Orthodoxie, où le magistère n’est pas un complément de la Parole mais le souffle qui la rend vivante à travers les âges (lire la suite...)