En toi plus que toi
Nicole Bousseyroux
En toi plus que toi
Cet Opuscule$ réunit des textes, issus de conjonctures et d’actualités variées, relatifs au traitement du corps parlant en quoi consiste la pratique du psychanalyste, pour autant qu’au creux de son acte il y a l’objet a, ce prélèvement corporel que présentifie cette déclaration que pourrait faire l’analysé à son analyste, « Je t’aime, mais, parce qu’inexplicablement j’aime en toi quelque chose plus que toi – l’objet petit a, je te mutile », et qui, bien plus qu’un prélèvement corporel, du langage s’avère être l’incorporel majeur.
C’est de cet objet que prend substance l’insatiable exigence que Freud, le premier, articule dans le Malaise dans la culture, lequel trouve dans l’acte psychanalytique sa balance, son fléau nous donnant l’indice d’amortissement des passions de la cité. C’est lui qui fait que l’analyste est, de sa personne, littéralement dépossédé, comme il se voit à la lecture que fait Lacan d’une cure avec Lucia Tower. C’est encore lui qui est la cause de l’incurable retard des mots. Il est la ralentie par quoi Henri Michaux désigne le frein-moteur du langage contre l’emballement mortel du signifiant quand le sujet est sans le lest de l’objet a.
Il arrive aussi que le nœud mental du sujet ne soit plus lesté par le réel et se retrouve livré à la folie de la représentation : c’est le cas de la maladie de la mentalité. Quant à la théorie freudienne du moi elle est ici réexaminée à l’aune de la théorie du moi-symptôme et du corps-escabeau chez Lacan.
ISBN 978-2-491126-30-8
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Une brève de Josée Mattei sur En toi plus que toi, de Nicole Bousseyroux
Une brève de Jean-Claude Coste