Une brève de Jean-Claude Coste sur En toi plus que toi, de Nicole Bousseyroux
L'ouvrage de Nicole Bousseyroux En toi plus que toi[1] est plus hanté que centré par l'objet a. C'est qu'il est l'effet d'une pratique, celle du transfert psychanalytique, soit une demande de sens à ce qui ne va pas.
Freud pour cela avait introduit un medium, l'Inconscient, dont l'analyste se faisait l'intercesseur pour le patient. Lacan a subverti ce dispositif avec l'invention du concept d'objet a. L'objet a - dont je ne développerai pas dans cette brève les guises introduites par Nicole Bousseyroux - met en scène littéralement le gap entre le monde et ses représentations chez l'être parlant. Et l'analyste dans son acte présentifie l'impossible dont il tient la place. A ce titre la psychanalyse côtoie la science, l'art, la philosophie, la politique... et l'amour. Elle y répond différemment.
Nicole Bousseyroux déploie dans son livre les raisons, voire les resons du discours de l'analyste à partir d'une expérience sans concessions qui oriente son propos.
Ainsi à la fin l'évocation de la statue héroïque de Ney, moquée par Lacan d'être recouverte des chiures de l'oiseau de Vénus et du saint qui décharite, bien loin de la sublimation freudienne...
[1] N. Bousseyroux, En toi plus que toi, Paris, Éditions Nouvelles du Champ lacanien, 2023.
Jean-Claude Coste